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      Avant de vous emmener dans ce voyage en Argentine et au Chili, j'ai tenu à rendre hommage au collectif et à la ville de Forcalquier qui viennent en aide aux réfugiés que nous avons accueillis. Je voulais aussi montrer que ce geste plein d'humanité et de respect n'est pas compris par tout le monde et génère des rancœurs et des rumeurs qui vont peut-être s'éteindre avec le temps et le vivre ensemble qui sent si bon ici..Ce poème, je l'espère va vous émouvoir, n'hésitez pas à réagir dans les commentaires ou la boîte à salut. 

     

     

    Forcalquier solidaire

     

    Le jour se lève avec une infinie douceur                                        C'est l'heure où les coquelicots sauvages                                       déballent leurs pétales à la foire aux couleurs

     

    La nuit palpite encore                                                                      dans les chiffons glacés                                                                      de la place Saint Michel

     

    Sous mes pieds, les calades glissantes                                     teintent encore de l'écho des carrioles                                              aux roues cerclées d'acier

     

    De la place du Palais une rumeur                                           nauséabonde s’effiloche en cirrus                                                    trop blancs pour être honnêtes

     

    Ils sont deux venus d’Érythrée                                                            ou d'Afghanistan peut-être                                                                   la peau noire cerclée d'un sourire de fête                                            la peau blanche aux rides enfantines

     

    Deux qui ont fui le feu et l'enfer                                                            la boue et le sang                                                                            deux qui reprennent leur respiration                                              après une apnée de l'horreur

     

    Deux qui sentent bon la vie                                                                 et qui caracolent dans l'hiver                                                                glacial de la ville                                                                               bien au chaud dans leur bouquet d'amis

     

    Ahmed et Ismaël laissent passer la rumeur                                        au passage clouté de leur rêves                                                       bien polis et le respect flamboyant                                                       ils achètent la pluie pour laver les affronts

     

    Pourtant les petits mots assassins                                         continuent de fleurir place du Bourguet:                                           « ils volent nos logements et notre argent                                            ils prennent nos emplois et bientôt nos femmes »

     

    Oui ils volent, pillent et assassinent                                                    ils volent nos bonjours timides                                                       pillent les chiffons endimanchés du ciel                                               ils assassinent nos peurs ancestrales

     

    Ils sont sur nos photos                                                                        ils sont dans nos maisons                                                               dans nos cuisines qui sentent bon la truffe                                          et les braises de lavande

     

    Ils sont deux et pleins d'amis

     

    Ils sont nous et nous sommes fiers

     

     

                             Christian DUMOTIER

     

     

     


      Buenos Aires, le 3 octobre 2013

     

    Buenos Aires, le 3 octobre 2013

     

      14 heures d’avion, plus 3 heures d’attente, le bilan est lourd mais il a été supportable grâce à Mr  stilnox! L’arrivée à l’aéroport a été elle aussi longue mais rassurante. Par contre pour trouver un moyen de transport pour aller à San Telmo c’est une autre histoire. Le taxi c’est le plus facile mais prohibitif. Le bus il faut le mériter car on paie par carte d’abonnement ou en pièces avec le compte exact et trouver de la monnaie s’avère un cauchemar. Heureusement, j’ai été aidé par une jeune et charmante étudiante qui a littéralement fait la manche pour moi. Le prix est ridicule, moins de 1€ pour 35 km et 2h de bus!

      Bref j’ai fini par arriver à mon hôtel. L’accueil a été excellent, la chambre est spartiate, correcte mais bruyante (le chauffe eau ronronne avec une louable application et le voisin urine de très haut ou alors il est très grand…).

      Le midi je suis allé manger au restaurant  d’à coté. Le cadre est superbe, c’est un ancien garage avec des vitraux Art Nouveau, des plaques de réclame superbes et des machines anciennes complexes et belles. Je crois que je vais en faire ma cantine!

      Je suis ressorti et j’ai vu des cartoneros (allez voir le poème et la Photo). C’est une drôle de leçon de vie. Le soir j’ai rencontré Fanny, une française qui travaille au restaurant. Elle fait de la gravure et je vais la voir travailler demain.

     Buenos Aires, le 3 octobre 2013

     


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    Arrivée en Argentine


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  • Buenos Aires, le 4 octobre 2013

    La nuit a été bonne mais Fanny n’était pas au RV. Me faire ça à moi !!  


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      Ce matin je me suis préparé un plan de bataille pour l'après-midi : me procurer la carte "Sube", la carte orange du coin, puis me rapprocher du"Cate Dral" le temple du tango et enfin y passer la soirée.

      Hier soir j'ai vu Fanny, elle avait oublié notre rendez-vous. Nous verrons pour la semaine prochaine, jeudi ou vendredi. 

    Bon pour la carte Sube, c'est ratée, elle n'est en vente qu'en semaine et dans les "Correos argentina", on vend des cartes de transport à la poste mais pas dans le métro ni dans les bus...bizarre !

    Pour prendre le métro il me fallait un ticket ou la carte. Les guichets étaient fermés, donc impossible de prendre le métro (qui ressemble au notre avec les portillons et tout et tout...).

      

      

    Buenos Aires le métro

      

      Mais miracle! Il y avait un préposé qui ouvrait le portillon de secours pour laisser passer ceux qui étaient dans mon cas, la fraude comme moyen de paiement donc !

      Le soir je suis allé au "Cate Dral", j'ai commencé par me tromper de rue, j'ai pris l'Avenida Sarmlento pour la  calle ce qui m'a coûté 10 km à pied.

      

    Buenos Aires le 5 octobre 2013

      

      Je suis donc entré dans ce temple du tango. En fait c'est une école de danse où l'on peut boire, manger, voir et éventuellement prendre des cours. C'est une véritable fausse cathédrale avec un plafond en ogive qui culmine à 20 m, un autel pour des prêches de tango, des sièges et des tables défoncés, un éclairage intimiste, une ambiance underground dans un quartier sordide où il fait bon rentrer en taxi.

      J'ai pris mon repas dans une pizzeria où j'ai littéralement été agressé par une pizza avec 3cm de fromage dégoulinant, des feuilles de  cigarettes de jambon et des lamelles de poivrons. Beurk !  

      


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