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      Je suis arrivé à Puerto Natalès vers minuit et j'ai essayé ma carte bancaire dans tous les distributeurs de la ville, en vain. Demain, je fais la manche avec un plâtre et une béquille!
      L'auberge de jeunesse "Lily Patagonico's"
    est  une petite merveille de qualité d'accueil, mais impossible de s'endormir avant trois heures du matin (les fêtards du dortoir) et impossible de ne pas se réveiller à six heures du matin (Les trekkeurs).

     

    Puerto Natalès, CHILI, le 24 novembre 2013

     
      Je suis fatigué, ce n'est plus de mon âge,  j'ai l'habitude d'une petite soupe, d'une petite pomme et au lit à 7 heures pour m'habituer à la maison de retraite.

    Puerto Natalès le 24 novembre 2013


      Je prévois de monter en refuge demain et de faire une rando pour voir, le jour suivant, les Tores del Paine.


      Mon activité du jour est donc :
    -trouver de l'argent, j'ai pu en prendre un peu mais seulement pour couvrir deux jours,
    -organiser mon transfert en bus à l'entrée du Parc National et mon retour, c'est fait
    -prévenir le refuge de mon arrivée, impossible car le dimanche presque tout est fermé,
    -faire des courses pour mes repas en altitude, c'est fait,
    -changer d'Auberge car Lily est pleine demain, c'est fait,
    -écrire, c'est fait.

    J'AI TROUVE DU CHOCOLAT NOIR A 62% mais il est à la framboise !

     

    Puerto Natalès le 24 novembre 2013

     


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    Puerto Natalès le 25 novembre 2013

     

      Comme annoncé, aujourd'hui c'est ma journée refuge. Le terme n'est pas vraiment approprié. Après deux heures de bus avec un arrêt "boutique de souvenirs et artisanat local", nous passons l'entrée du parc avec 18000 pesos en moins dans la poche.
      A la Lagune Amarga, tout le monde descend et change de bus, sauf moi car je décide de faire le chemin à pied. 7,5 km plus loin, j'arrive au refuge qui est devenu un hôtel de luxe, les prix sont aussi "de luxe".
      Ce matin, comme il n'y avait plus de place, j'ai opté pour la location de tente, de matelas et de duvet. C’est moins cher mais plus éprouvant, qu'on en juge !
      Après les multiples vérifications de mes papiers et des leurs, on m'emmène à ma tente qui toute montée et équipée d'un duvet et je suis seul dedans. Tout heureux, je m'allonge pour voir, il y a de la pente et le duvet est à l'envers. Je corrige le tir, c'est mieux.
      Après un casse-croûte bien mérité, je rentre dans le duvet, et là, surprise, il est très étroit et pour la longueur, c'est un trois quart, il m'arrive sous les bras. Dedans , je suis pieds joints, ligoté, je ne peux plus bouger. Le duvet glisse sur le 1 cm d'épaisseur de mousse du  matelas.
      J'ai passé la nuit à faire des reptations pour remonter et des contorsions pour protéger le quart émergé. Le pire, c'est que la tente est trop petite, je ne peux pas m'allonger complètement...
      Ah, j'oubliais, une bonne partie de la nuit, un groupe d'allemands heureux, a fêté l'anniversaire  d'une blondinette au rire en étagère.

     

     

     

    Puerto Natalès le 25 novembre 2013

     


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    Puerto Natalès, Chili le 26 novembre 2013

     

      Ce matin, je suis parti à 7 h comme une fusée et je suis arrivé très tôt au Mirador del Paine. Les Torres del Paine ressemblent à des dessins d'enfants tant elles sont verticales, lisses et pointues. Un vrai cauchemar pour les alpinistes mais un rêve pour le randonneur émerveillé que je suis devenu.

      Puerto Natalès, Chili le 26 novembre 2013

       La descente est toujours pour moi, le moment d'observer l'homo-touristicusen  en pleine activité et là je suis verni.

      J'ai croisé un groupe homogène de personnes entre 55 et 65 ans, maigres, ridés, avec des poches sous les yeux et surtout avec le visage enduit  d'écran total. Ils avaient dû avoir un prix de gros pour la crème car ils étaient tous exactement de la même couleur.
    Ils étaient cadavériques, on aurait cru se trouver dans la nuit des "morts vivants".
      Il faut dire aussi qu'ils n'y avait pas une once de soleil, alors j'ai pensé qu'ils répétaient pour Halloween. J'ai hésité à leur dire "Hola, què tal" vu leur état.

     

    Puerto Natalès, Chili le 26 novembre 2013

      Un peu plus loin, j'ai croisé un petit monsieur rond, très rond, y compris sur les bords. Il descendait une petite pente. A chaque pas, il soufflait très fort en gonflant ses joues comme un poisson rouge.
    J'ai cru qu'il agonisait, au bord de la crise cardiaque, de l'AVC, de l'andropause...
      Derrière, sa femme, prudente, portait déjà le deuil, elle était en noir des pieds à la tête avec l'air d'attendre les condoléances et de penser à l'héritage.
      Pour rentrer j'ai fait du stop et cela a marché facilement. J'ai oublié ma super veste de montagne en goretex triple couches ( si, si, çà existe!) dans le coffre de la voiture.

     

    Puerto Natalès, Chili le 26 novembre 2013

     


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      Difficile de sortir, il pleut.

    Puerto Natalès le 27 novembre 2013


      J'ai fait une drôle d'expérience ce midi. J'étais tranquillement assis à ma table, dans  la cantine du coin, lorsque mon voisin m'a demandé si j'étais chilien. Au premier mot que j'ai prononcé, il a tout de suite vu que non. Nous avons continué à parler un peu, au bout d'un moment, il m'a offert un verre de vin blanc puis a proposé que nous fassions table commune pour mieux discuter et ce d'autant plus que nous mangions la même chose.
      A table, la conversation a été laborieuse, il buvait beaucoup et me répétait inlassablement la même chose, qu'il avait été pauvre et que maintenant, il était chef d'une entreprise de 80 personnes, spécialisée dans les produits de la mer.
    Ce que je lui disais lui semblait incompréhensible, ou bien il n’était plus en état d'écouter.
      Après sa 4ème demi bouteille de vin blanc (pourquoi ne pas prendre des bouteilles entières ?  Mystère...?), je pensais à m'éclipser gentiment et j'ai voulu honorer ma note mais il a fortement insisté pour tout payer. J'ai fini par accepter pour ne pas l'offenser et je suis parti avec un petit goût amer dans la bouche et un peu de tristesse.


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