• Poème à l'autre ville

      
     

            Poème à l'autre ville

      

     

    Buenos Aires est encore toute enchiffonnée
    par les sanglots amoureux des milongas et des fêtes païennes.

    Des lambeaux de sommeil tentent encore de s'accrocher
    aux portières des taxis jaune-orangés et noirs,
    à la recherche d'une proie.
    Les bus, guidés par leur instinct, avancent en rangs serrés
    comme des chenilles processionnaires.

    Face aux échoppes qui agitent l'accroche-cœur de leurs prix,
    la rouille des rideaux de fer semblent protéger
    les immeubles parisiens de toute forme de peur.

    Les tags insipides sont à la peine pour les dérider,
    mais parfois une enluminure dégrafe un sourire
    comme un souffle de myrte et de safran.

    Les trottoirs s'ébrouent et laissent échapper
    des dalles brisées et des carreaux usés,
    et pendant ce temps là,
    les rues essaient vainement d'être lisses.

    Buenos Aires n'en finit pas de faire sa mue
    Elle laisse partout une peau séchée, noire et morte
    Dans le coulissement de la vie

     

     Poème à l'autre ville

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