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Par
taosetchris dans
Poèmes le
4 Novembre 2013 à 23:48
Perito Moreno La passerelle orangée fourbit les lames tranchantesde ses grilles crépusculaires,
elle vomit des glaires de touristesqui font cliqueter leurs prothèses photographiques.
Le Perito Moreno prend la pause.
Les lentilles asphériques accrochent le bleu du cielcomme l’infini de la mort.
La foule serrée des séracs a pris l’escalator de la fin,elle se précipite et s’étale vers la langue mortelle du dernier jour,
car aujourd’hui est le dernier jourpour le premier rang fanatisé par la voix hurlante du vide.
D’horribles craquements primitifs enchantent la chute,la glace hurle pour une ultime charge à l’arme blanche,
mais l’eau, comme un toréador, cache sa muleta indécente,
elle l’excite et l’attire pour un baiser liquoreux et fondant.
La nuit peut bien venir,les frous-frous des canines laiteusesauront déchiré la désespérance de l’obscurité insipide
et le Perito Moreno sera toujours, magnifique, le paillasson du ciel.
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Magnifique ! (Pas que la photo)