Cerro Torre

Monte FitzRoy

   Hier, je vous ai parlé de Lionel Terray, je voudrais vous en dire plus. Je crois que c'est en 56 (à vérifier)qu'ils ont vaincu l'Annapurna. Ils sont montés à 8000m, avec des cordes en chanvre, sans baudrier et donc avec un simple nœud autour de la taille, ce qui, en cas de chute grave vous coupait en deux, ou presque, si la corde ne cassait pas.

Ils avaient des chaussures en cuir.

Ils sont montés sans bouteille d'oxygène et ils ont fini sans doigts,à cause des gelures et des amputations.

Voilà, c'est terminé.

Je viens de rentrer d'une rando à la Loma Del Pliegue Tombado.

  J'ai pris 3000 photos du FitzRoy et du Cerro Torre.

  Ils sont d'une beauté qui me laisse sans mot. Je suis comme un petit garçon qui découvre ses jouets le soir de Noël. J'ai le ventre sans dessus-dessous. J'avais bien vu des photos, mais une telle verticalité, une telle puissance, me semblaient un rêve.

  Au sommet, j'ai attendu 2 heures que la lumière change, que les nuages arrêtent de les encapuchonner, que je sois un peu repu de rêves. Un moment, je me suis dit que j'allais, comme Terray, vaincre le FitzRoy. J'ai trouvé cela prétentieux, alors, j'ai laissé tomber.

  Le soir, je suis aller manger chez Manu. J'ai pris une sorte de hachis parmentier recouvert de fromage. Côté cuisine, Manu c´est moyen, mais côté humain, c'est une petite merveille.

  Demain, si je n'ai pas trop faim, j'y retourne.

   Rando au Lago Torre.

  Bien sûr, tout était là, le Cerro Torre, insolent de finesse, et le Glaciar Grande venant couronner le tout comme une belle crême chantilly. Bref, le bonheur a l'état pur.
  En rentrant, j'ai croisé deux touristes, avec un style Burger King en semaine et MacDo le WE. Je pense qu'il y avait aussi un zest de Tea-Party.
Madame portait le sac et monsieur son ventre. Plus loin, je me suis retrouvé derrière deux jeunes, beaux, musclés, sportifs, du genre à manger du chewing-gum en parapente. Madame portait le sac et monsieur, son sourire niais.
  Quand je vois ces deux couples, je me dis que tout n'est pas perdu... Rassurez-vous, j'ai aussi vu une ribambelle de personnes au comportement inverse.
  J'ai aussi croisé une petite japonaise avec un visage lunaire et blanc, de grosses lunettes noires, un chapeau de paille posé très en arrière, comme l'auréole des saints. Elle portait aussi une sorte de tablier à carreaux noirs et blancs, porté très haut sur le ventre.
Une apparition.

   Le temps est mauvais mais je suis quand même allé au Lago de Los Tres. J'ai fait la première partie de la montée avec un petit groupe de 3 jeunes filles belles et adorables. A tout hasard, j'ai demandé si aucune d'elle n'était gérontophile. Cela n'a pas marché...

  J'ai fait la seconde partie avec la pluie, le grésil, la neige et le vent. Le vent qui arrache tout ce qui traîne, y compris parfois, les randonneurs. Le lac est gelé, recouvert de neige, dans le brouillard. Une rando faite juste pour le plaisir de marcher.

  Je retire ce que j'ai dit sur la cuisine de Manu, elle est excellente, sauf le fromage sur le hachis Parmentier.

    Hier, il a neigé et tout était bouché. J'ai lu et acheté des livres en francais.

Malgré le mauvais temps, je suis parti en rando ce matin et j'ai fauté.Je n'ai pas suivi le réglement du parc, je suis allé à la Loma De Las Pizarras et c'est interdit sans guide.

  En fait, je me suis arrêté sous le dernier ressaut car il neigeait et la roche était couverte de glace, sans parler du vent, bien sûr.

En fait il est tellement présent que quand il s'arrête, c'est la chute assurée.

  Je me suis fait plaisir à lutter contre les éléments. Je me suis aussi émerveillé par un pic-vert qui m'a laisser approcher à deux mètres.

  Demain, je vais à El Calafate