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8h du matin, nous partons pour La Cumbrecita.
Le bus est vieux, il n'a plus de compteur de vitesse, le pare-soleil du chauffeur est déchiré, mais bon, après deux heures de route, nous sommes encore vivants.
A Villa General, c'est la correspondance, nous prenons un second bus. Il est archi bondé, nous sommes 17 à être debout. Un jeune cède sa place à Taous sans un regard pour moi ( c'est normal, je fais beaucoup plus jeune ! ). Ce bus est encore plus misérable que le premier, les sièges sont défoncés, le pont menace de céder à chaque instant, il est en surcharge et peine dans les côtes.
1 heure 30 plus tard nous sommes heureux de poser le pied sur la terre ferme de la Cumbrecita. Le village est entièrement piétonnier. Tout a été fait pour le tourisme ou plutôt, le tourisme a fait la ville.
Les maisons, les hôtels, les commerces sont souvent de style alpin voire allemand. Un comité d'accueil en tenue orange se précipite pour nous aider.
C'est trop, j'ai l'impression d'être à Eurodisney !
Nous filons grimper le Cerro Wank qui se révèle une agréable petite rando à l'abri des hordes de touristes.
Au retour, nous fuyons ce village factice en prenant le premier bus pour Cordoba.
En attendant le second bus (1 heure ½ ) nous repérons, jouxtant le terminal, un parc avec hamac, balancelle, balançoires pour les enfants mais aussi pour les adultes, tyrolienne, et autres jeux pour les petits et les grands.
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Gaston et Florencia sont venus nous chercher pour passer la soirée à la milonga "El Arrabal". L'endroit est plutôt moderne, une piste de danse, des tables autour et des danseurs de tango au milieu. Avec un bon petit repas, c'est le cocktail gagnant ! Les danseurs n'ont pas tous le même niveau, mais nous regardons surtout les professeurs ou les couples harmonieux.
C'est beau, je fais comme Taous, je compte les pas, je me laisse porter, cela parait si facile que le rythme s'insinue dans mon corps. J'oublie qu'en réalité je suis gauche, balourd et que je suis assis sur une chaise.
En face de nous, Gaston et Florencia sont aussi emportés par les pulsions du tango. La conversation est à l'image du plaisir que nous éprouvons à être ici, il y a une belle amitié qui vient de naître!
En sortant du restaurant, nous assistons à une bagarre très violente entre deux jeunes. L'Argentine est un pays évolué, on y retrouve les mêmes problèmes que chez nous, pourtant, voilà trois mois que je voyage et je ne me suis jamais senti en insécurité.
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